En visionnant certains reportages, nous avons d’abord pu constater les difficultés rencontrées par ces personnes se lançant seules dans l’ « aventure » …
Même si chaque année, environ 400 adoptions finissent par aboutir en Russie, le pays réserve beaucoup de surprises.
C’est le cas de Frédéric et de Patricia, témoignant pour l’émission « Envoyé spécial », engagés depuis deux ans dans une adoption en individuel à Ekaterinbourg, troisième ville du pays. Après 24 mois, environ 30 000 euros de frais et 5 visites sur place, ils sont à chaque fois confrontés à de nouveaux problèmes, et ne peuvent pas s’exprimer à cause de la langue qu’ils maitrisent mal. Leur future petite fille reste à l’orphelinat, leurs visites sont rares et courtes.
En 2006, le couple a fait appel à une facilitatrice : intermédiaire en charge des adoptions en Russie. Le métier de facilitatrice est une profession non reconnue, sans statut, sans règles ni contrôle, au salaire très élevé. Ces femmes travaillent en collaboration avec des inspecteurs et des juges qui examinent chaque dossier. Leur témoignage nous informe qu’en Russie, pour adopter, il y a des raisons objectives mais aussi subjectives : les juges favorisent certaines familles, certaines facilitatrices sont incompétentes …
Ainsi, ces deux français sont victimes des dérives de l’adoption individuelle.
C’est également le cas de Marina. Cette grand-mère russe souhaitait récupérer ses petits-fils devenus orphelins. Elle a eu la garde du plus grand, Sergei, mais l’autre petit est très vite placé à l’orphelinat puis envoyé en France dans une famille d’accueil sans l’accord de la famille, à cause d’une fausse déclaration d’une facilitatrice frauduleuse et du manque de sérieux de l’inspecteur en charge du dossier. Depuis, Marina n’a plus aucun contact avec son petit-fils et tente de le retrouver.
C’est également le cas de Marina. Cette grand-mère russe souhaitait récupérer ses petits-fils devenus orphelins. Elle a eu la garde du plus grand, Sergei, mais l’autre petit est très vite placé à l’orphelinat puis envoyé en France dans une famille d’accueil sans l’accord de la famille, à cause d’une fausse déclaration d’une facilitatrice frauduleuse et du manque de sérieux de l’inspecteur en charge du dossier. Depuis, Marina n’a plus aucun contact avec son petit-fils et tente de le retrouver.
Enfin, autre cas d’une française célibataire, Sylvie, qui a fait la démarche auprès d’une facilitatrice elle aussi. Malgré un an et demi de procédure, 8000 euros de frais, et des dizaines de dossiers constitués, elle n’a jamais eu la chance d’accueillir son enfant chez elle. Le petit Roslan a finalement été adopté par une famille russe, et cette femme désespérée d’attendre un fils qu’elle ne pourra jamais serrer dans ses bras ne peut rien y faire.
Une seconde procédure courante en Russie et dans d’autres pays : confier des enfants handicapés ou malades à des parents étrangers. Les orphelinats vietnamiens comptent ainsi beaucoup d’enfants malades, parfois avec de lourdes pathologies (problème cardiaque, besoin d’opération…). Les familles vietnamiennes n’en voulant pas, on les « propose » aux personnes désirant adopter.
Le Vietnam est aujourd'hui un pays "à succès" concernant l'adoption, mais n’a pas toujours connu une telle facilité. L’organisation « Médecins du monde» a aussi connu des dérives. Par souci de clarté, l’ONG préfère aujourd’hui salarier ses collaborateurs afin d’éviter des intermédiaires peu scrupuleux et de ne négliger aucune procédure. L’administration vietnamienne est désormais pointilleuse et très surveillée. Les puissants comités populaires communistes chassent aussi la corruption. La France et le Vietnam ont même signé une convention de coopération en matière d’adoption d’enfants le 1er février 2000.