adoption.tpe

Notre sujet TPE

Lundi 7 février 2011 à 16:32


Chez les enfants
          Si les débuts sont difficiles, ce n’est pas forcément inquiétant… A leur arrivée, certains enfants refusent les câlins et les bisous, sont en retrait. D’autres restent en permanence agrippés à leurs parents adoptifs. Des réactions extrêmes, souvent difficiles à comprendre. Du côté des parents, ce n’est pas facile non plus. Janice Peyré affirme : « De même que l’attachement d’un enfant biologique à sa mère n’est ni immédiat ni automatique, le tissage des liens entre un enfant et ses parents adoptifs s’effectue au jour le jour : c’est un véritable travail de dentelle fine ! Tout le monde a besoin de temps pour s’habituer les uns aux autres, se découvrir mutuellement. »

http://adoption.tpe.cowblog.fr/images/photosetschemas/arton9.jpg
Les enfants non adoptables

          Certains enfants ne sont « pas adoptables », c’est-à-dire qu’ils ne s’adaptent pas aux parents, ne font pas assez confiance aux adultes pour se laisser apprivoiser.
          La filiation se joue dans les deux sens : les parents transforment l’enfant en fils et fille, et l’enfant transforme les deux adultes adoptants en papa et maman. La transformation psychique est parfois impossible. En effet, lorsque l’enfant a un passé d’enfant des rues ou une histoire personnelle beaucoup trop douloureuse, qu’il souffre d’une carence affective, ou de la perte de toute confiance dans le monde, il lui est alors difficile de rentrer dans le processus de transformation familiale. 

Lundi 7 février 2011 à 16:34

http://adoption.tpe.cowblog.fr/images/kazakhstanadoptionorphanagespictures6.jpg
Différences entre une famille adoptante et une famille biologique
          Pour certains parents adoptifs, la question d’intégration à la famille ne se pose même pas, mais pour d’autres, c’est plus difficile.
          Dans une famille adoptante, il y a deux versants : le versant éducatif et le versant filiatif (la construction du sentiment de filiation). Si le lien de la filiation ne parvient pas à se tisser, l’enfant se retrouve dans un désert filiatif, le fil peut alors ne jamais se reconstruire et les répercutions peuvent être graves et persister tout au long de la vie de l’enfant. D’autre part, le regard d’autrui est souvent présent, les parents sont généralement tentés d’être plus faibles avec ces enfants-là et les éduquent ainsi différemment.
          En revanche, dans une famille non adoptante, si le fil de la filiation ne se construit pas, les conséquences sont moins graves puisque l’enfant peut se rattacher aux grands-parents ou à un autre membre de la famille.
  

Désir d’enfant et renoncement
          Face à la baisse d’enfants jugés adoptables qui correspondent au profil espéré des futurs parents, de plus en plus de personnes sont amenées à renoncer au projet filiatif dont ils ont rêvé. D’autres doivent se confronter à la nécessité de modifier leurs attentes initiales.
 
          De plus, le temps d’attente qui sépare les candidats de l’enfant réel se prolonge considérablement, ce qui génère une frustration, voire un sentiment de rivalité parmi eux.
 
          La transformation d’un désir d’enfant en un projet d’adoption concret et réaliste relève d’un processus psychique long et complexe. Dans ce contexte, les professionnels jouent un rôle important et représentent des interlocuteurs privilégiés.

Lundi 7 février 2011 à 16:37


Retrouver ses origines : une bonne idée ?

          Retrouver ses origines, est-ce une bonne idée ? Une question qui fait débat. Certains disent qu’il ne faut pas entretenir de relations avec la famille biologique qui a volontairement brisé le lien de filiation. D’autres pensent qu’il est nécessaire de « savoir d’où l’on vient »…

          Alors qu’autrefois, les adoptions étaient souvent tenues secrètes, de nos jours, il ne viendrait à l’idée de personne de cacher à un enfant qu’il a été adopté. On peut lui expliquer sa situation avec des mots qui correspondent à son âge. Mais il est inutile de lui rappeler chaque jour qu’il a été adopté, qu’il vient d’Haïti ou du Vietnam, la société s’en charge déjà bien assez (antécédents médicaux demandés chez le médecin, fiche de renseignements à remplir à l’école…). Il a besoin de savoir pour pouvoir oublier par moments, pour s’intégrer à sa nouvelle lignée familiale. Il n’est pas nécessaire de mettre son passé au cœur de sa vie mais il ne faut pas pour autant le nier. Les législations actuelles en matière d’adoption renforcent de plus en plus l’accès à l’identité des parents biologiques.
 
          Cette évolution, bien que dans l’ensemble positive, pose certaines questions, aux professionnels comme aux parents : que faire des informations dont on dispose sur les origines personnelles d’un enfant ? A qui en parle-t-on et pourquoi ? Quand et comment répondre aux questions de l’enfant ? Et s’il n’en pose pas ? Plutôt que de tout dire, ne faut-il pas plutôt favoriser une attitude qui permette à l’enfant de « tout questionner » ?
 
          La question des origines est souvent associée à la recherche d’identité, due généralement à un manque d’informations données par les parents adoptifs.

          Or, connaître tout de son histoire ou rencontrer ses géniteurs, est-ce une condition nécessaire de l’équilibre psychique d’une personne adoptée ? Seule une minorité d’entre elles entreprennent concrètement une recherche. Cela révèle combien la quête de ses origines n’est pas une évidence ni une obligation, mais bien un choix profondément intime, singulier et bouleversant, qui mérite d’être réfléchi, préparé et accompagné.

http://adoption.tpe.cowblog.fr/images/pointinterrogationa2f46.jpg


<< Page précédente | 1 | 2 | Page suivante >>

Créer un podcast